Retour vers l'avenir du bureau
Autrefois endormi, dévoyé, à la recherche de modèles économiques, le coworking s'est enfin structuré. Il rencontre les nouveaux besoins de flexibilité des entreprises.
Bienvenue dans cette nouvelle Newsletter de Zevillage. Après des ponts aussi longs que celui de Danyang-Kunshan (165 km), nous reprenons le format habituel.
Je suis Xavier de Mazenod. Je vous envoie chaque jeudi, dans votre boîte mail, des idées et des trouvailles pour comprendre ce que nous réserve le futur du travail et pour vous aider à travailler mieux et vivre mieux.
On vous a transmis cette newsletter ? Abonnez-vous, c’est par ici, et c’est gratuit.
Pensez-vous que la semaine de 6 jours est inéluctable ? Le sujet du sondage de la semaine précédente vous inquiète à 83% alors que 6% des répondants semblent résignés. Pour ma part, je partage l’avis des 11% qui n’en savent rien. Mais je suis quand même ébranlé par l’argument de la raréfaction de l’énergie qui ferait baisser la productivité. Et, donc, risquerait d’inverser la tendance post-Covid de la baisse du temps de travail. Gloups.
Édito plus court
Le futur des bureaux
En 2012, Clément Alteresco lance Bureaux à Partager pour exploiter des bureaux vides en espaces de coworking. Une inititative qui donne, deux ans plus tard, naissance à la marque Morning, aujourd’hui leader du coworking en région parisienne.
Dans son excellente newsletter, , Guillaume Fourdinier, ex-fondateur d’Agricool, raconte l’histoire de Morning.
Depuis 2012, à l’époque de pionniers, le coworking s’est imposé, même si ce n’est pas toujours selon les canons des pères fondateurs californiens. Souvent, le mot et le concept ont été dévoyés pour habiller de simples locations, plus ou moins flexibles, d’espaces de travail.
Morning a su conserver lesprit originel du coworking tout en développant fortement les surfaces louées : 115 000 m2 dans Paris actuellement. Pour se rendre compte de la qualité du service, il suffit de visiter l’espace Morning Concorde installé dans l’ancien ministère de la Marine.
Flexibilité immobilière, vie sociale dans les espaces et qualité des services : c’est la combinaison gagnante qui explique le succès du coworking. Vous, lecteurs de Zevillage, vous le savez bien. De plus en plus d’entreprises, de toutes tailles, s’en rendent compte aussi : le coworking répond à leurs besoin de flexibilité et s’intègre dans leurs politiques de télétravail. Pourquoi continuer à passer sous les fourches caudines des baux 3-6-9 ?
Le coworking se porte bien ; il ne faut pas se laisser abuser par l’effondrement - non-représentatif du marché - de WeWork qui n’était d’ailleurs qu’un loueur de surfaces immobilières. Et qui, d’ailleurs, récusait le terme de coworking.
L’article de Guillaume, dans le Plongeoir, explique bien comment Morning illustre parfaitement ce développement du coworking. Et, petit bonus, il détaille l’organisation et le management innovants de l’entreprise : pas d’organigramme, pas de managers et pas de comité de direction (quelques rares “Cocos”, comités de coordinateurs, pour prendre des décisions transversales). Les décisions sont décentralisées et les recrutements sont réalisés par les équipes, les RH n’ayant qu’un avis consultatif !
Un voyage au pays du coworking à ne pas manquer.
2e info à ne pas rater
Un Hybrid Index pour tester votre entreprise
Tout ne se passe pas bien avec le travail hybride ! C'est pour cela que nous observons des injonctions de retour au bureau un peu violentes, ainsi que des comportements de télétravailleurs qui en prennent un peu à leur aise avec les règles du télétravail de leur entreprise.
Nathanaël Mathieu, directeur Recherche & Culture de Worklib, interviewé pour Zevillage, donne une explication à ces difficultés : une mauvaise compréhension de l'essence du travail hybride et de ce qu'il recouvre en réalité.
Après une dizaine d'année de conseil aux entreprises dans la mise en place du télétravail, et dans son travail chez Worklib, Nathanaël a observé un manque de vision globale du travail hybride. Comme il nous l'explique, les entreprises ne font pas forcément le lien entre les problèmes immobiliers, les problèmes d’organisation et les méthodes de management. Elles en restent trop souvent au stade de la gestion de l'accord télétravail.
Afin de faire prendre conscience aux dirigeants et aux cadres d'entreprises de ce besoin de vision globale, Worklib a mis en place un Hybrid Index. Cet outil simple, en ligne, permet d'évaluer en une quarantaine de questions sa maturité dans la gestion des trois pôles du travail hybride cités plus haut. L’index existe en trois versions : une gratuite et deux payantes.
🟥 Découvrir l’Hybrid Index et le tester
😱 Pas de panique
Selon la chercheuse Aurélie Jean, les affirmations apocalyptiques à propos de l’IA sont erronées. En particulier celles qui concernent l’avenir du travail. Un peu de bon sens au moment des annonces de Google et d’OpenAI (ChatGPT) sur les avancées de leurs IA. D’ailleurs, l’IA ment, triche et nous trompe !
🥴 Pas sûr que le surtravail paye
Plus qu'un choix individuel ou simplement pathologique, le surtravail est une tendance déterminée par des facteurs économiques et sociaux.
🚈 Bouchon de vélos
Pas facile d’être une entreprise rigide, avec des investissements lourds quand on est confronté à des évolutions sociétales rapides. Si le vélotaf est aussi victime d’encombrements, où va-t-on ? reste le télétravail ;-) Via .
✊ Renouvelons les cadres
La désuétude du management à la française aurait fait ralentir le développement économique des entreprises hexagonales ces dernières décennies. Cinq conseils pour en sortir.
🤭 Faux-culs
La semaine différenciée, qui consiste à alterner les semaines de 4 et 5 jours de travail, sera expérimentée à partir de septembre, au sein de plusieurs organismes publics. Et pourquoi pas, quitte à expérimenter, aller à 4 jours franco ?
😓 Soignez la mise en place du travail hybride
Une vaste étude de la CFE-CGC s'est intéressée à la gestion du télétravail chez les cadres. Plus d'un quart des sondés observent des tensions liées au travail à distance dans leur entreprise. Et plus d'un manager sur quatre déplore un déficit de formation.
🤷♂️ Tout va bien !
Deux ans après la pandémie, des travailleurs traînent des patrons inflexibles devant les tribunaux pour ne pas rentrer au bureau. Cela vous donne des idées ?
👉 Et si vous faisiez connaître cette newsletter à vos proches sur WhatsApp ? C’est tout simple, il suffit de cliquer.
Vite dit
Perles de recrutement 🌀 Le fabuleux travail de Marcel Bouché, l’ami des vers de terre et de la planète 🌀 Forcer le retour au bureau, c’est une erreur ! 🌀 Juristes et… professionnels de santé, les métiers les plus exposés aux risques de la sédentarité.
L’important c’est d’exercer un métier avec du sens, non ?
Quand on aime, on partage : un clic 🩷 ci-dessous. Vous pouvez aussi faire connaître la newsletter de Zevillage à vos amis, ou à ceux que vous aimeriez avoir comme ami.
Vous pouvez aussi me retrouver sur Linkedin.