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Quel avenir pour le coworking ?
Le dernier podcast de Zevillage avec Avec Laurent Gesneslay, co-fondateur de The Bureau, Clément Alteresco, fondateur de Morning, Lawrence Knights, co-fondateur de Kwerk et Grégory Ortiz, cofondateur de Startway et un son très confinement.
L’hybridation du travail ?
Il y a 50 ans, le 4 octobre 1970, le Concorde 001 piloté par André Turcat atteignait la vitesse de Mach2, une première pour un vol commercial. “ Les clients fortunés étaient, pour beaucoup, des hommes d'affaires pressés” indique-t-on dans la vidéo (voir ci-dessous) de cet événement. Fortunés et pressés, en effet, car un aller simple de 3h15 Paris-New-York coûtait l’équivalent de 8 600 €.
C’est l’entreprise qui payait, bien-sûr, et ces hommes d’affaires importants et pressés couraient après le temps avec des avions méga-pollueurs. Et puis arpenter la planète tel George Clooney dans In the air était un signe extérieur de pouvoir.
Si je vous raconte cette anecdote c’est qu’elle me semble résumer l’identité de l’ancien monde qui peine à disparaître. Pour le Concorde, c’est fini, symboliquement, depuis l’an 2 000. Pour les hommes d’affaires, c’est terminé depuis mars 2020 seulement, pandémie oblige.
Il existait pourtant d’autres moyens pour être présents à distance et ils ne le savaient pas tous encore.
Pas très étonnant donc que ce monde peine à digérer les obligations à télétravailler en confinement. En mars les entreprises avaient obéi, en novembre, elles chipotent.
Même Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a fini par monter au créneau pour condamner les entreprises ne voulant pas mettre leur salariés en télétravail et les préserver ainsi du virus. Il est parfaitement dans son rôle, la raison d’être historique des syndicats c’est la santé et la sécurité des salariés. Cela a juste été un peu long.
Car on parle bien d’attitudes coupables (j’allais écrire “criminelles”) qui donnent un coup de sang à Bertrand Duperrin (l’un de nos co-auteurs du Confinement expliqué à mon boss) : “Le pire c’est qu’on ne les (les salariés) a même pas sacrifiés sur l’autel de l’économie mais simplement au nom d’une conception aujourd’hui obsolète de l’entreprise, du travail et des rapports managériaux”. Comment a-t-on laissé faire les entreprises alors que le bureau est le 1er lieu de contamination, et de loin ?
On fait quoi maintenant ?
Nous avons souvent écrit que le télétravail n’était plus un sujet, que c’était aujourd’hui juste une organisation de travail à mettre en place. La Covid-19 a certes agité le bocal pour quelques mois, mais la réalité importante du changement est encore à venir.
Il a fallu attendre le 2e confinement pour voir des restaurateurs ou des libraires faire enfin évoluer leurs façons de travailler, pour vendre en ligne, pour créer des mini-drive et du click and collect. Alors qu’ils avaient tout pour anticiper depuis longtemps.
C’est que les cultures et les modèles mentaux n’évoluent pas en 5 minutes.
Il en va de même pour les organisations de travail. Les termes de “new normal” ou “d’hybridation” sont à la mode et on compte heureusement beaucoup d’entreprises pour réfléchir et évoluer.
Nous reviendrons sur le sujet, mais parions que l’on continuera à parler d’organisations hybrides. Un mélange de présentiel et de distance : télétravail hybride, formation hybride, enseignement hybride. Peut-être une manière d’échapper au 100% à distance, de le conjurer.
Vite dit
👉 Comment garder un esprit d’équipe, quand tout le monde est éparpillé, et que personne n’est au bureau au même moment ? Un véritable sujet que l’on sait heureusement gérer.
👉 Repenser le travail avec le télétravail : un article de Thot Cursus fraichement réactualisé avec de nombreuses sources.
👉 La semaine dernière nous parlions de contrôle des salariés. Dans ce domaine, l’imagination n’a pas de limites : les patrons paranos adoreront ce chronomètre du temps passé aux toilettes.
👉 Toi aussi tu as une âme de digital nomad ? Bonne nouvelle, l'île Maurice a introduit un nouveau visa premium, spécial télétravail, valable un an et renouvelable.
👉 On avait oublié de se vanter : les MOOC qu'il vous faut absolument réaliser pour ce mois de novembre confiné ! Dont le mini-MOOC de Zevillage.
👉 Teaser : la semaine prochaine nous lançons avec mes amis Propulseurs la publication du Dicovid : un mot par jour sur la pandémie. Vous serez invités à participer à nos conférences de rédaction quotidiennes.
Avant de partir
Et voilà, c’est fini pour cette semaine. Avant de partir, un petit hommage à Michel Simon et à Serge Gainsbourg qui a composé ce petit moment d’insouciance sans virus.
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Bonjour
Vous écrivez « Il à fallu attendre le 2e confinement pour voir des restaurateurs ou des libraires faire enfin évoluer leurs façons de travailler, pour vendre en ligne, pour créer des mini-drive et du click and collect. Alors qu’ils avaient tout pour anticiper depuis longtemps ». A mon sens 1/C'est très "froid" et peu solidaire en esprit comme considération ; en effet les artisans sont mal armés et votre formulation évacue bien vite un vrai problème 2/Il y a une illusion du click and collect ; renseignez-vous : une telle foire d'empoigne dans la jungle actuelle du commerce impacté par le confinement à lieu que peu d'élus font mieux que vivoter et tout juste survivre.