Utilité du travail et impact sur l'environnement ?
Nos invitées, Juliette et Iseult, s'interrogent sur l’utilité et sur l’impact du travail sur l'environnement. Avec leur projet Make it Work, elles dénichent des initiatives positives de changement.
Bonjour et bienvenue. Je suis Xavier de Mazenod. Je vous envoie chaque jeudi, dans votre boîte mail, des idées et des informations pour transformer le travail.
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Les invitées de la semaine
Cette semaine, dans notre rubrique “invité”, je reçois Juliette Thore et Iseult Delabroy, cofondatrices du Make it Work project qui s’est engagé dans un tour du monde du Future Of Work.
Comme tous les invités de cette série, Juliette et Iseult répondent à notre question: "Quel est, selon vous, le changement le plus important en cours dans le monde du travail, celui qui a le plus de conséquences?"
Le travail, ses modalités et la place qu’il occupe dans notre vie, ont été chamboulés ces dernières années. Si la crise sanitaire a accéléré le télétravail et a contribué, de fait, à repenser le lieu de travail, la question du sens et de l’impact du travail de chacun a beaucoup occupé les débats. Certaines et certains ont pu légitimement se demander : est-ce que le travail que je fais mérite d’être applaudi ?
Tous les changements à l’œuvre dans le monde du travail nous semblent cruciaux. Nous voulons réfléchir ici aux changements induits par les questionnements autour de l’utilité, du sens et de l’impact du travail à l’aune de l’urgence climatique. En somme, une profonde remise en question de la manière dont le travail de chaque individu s’insère dans la société.
Remise en question individuelle
Avant la crise sanitaire, le phénomène des bullshit jobs (David Graeber), avait certainement enjoint un grand nombre de travailleurs à s’interroger sur l’utilité de leur travail. Avec la crise climatique en toile de fond, nombreux sont ceux qui s’interrogent, en plus de l’utilité, sur l’impact (potentiellement négatif) de leur travail sur l’environnement.
À titre personnel, ces deux notions, l’utilité et l’impact (environnemental et social) du travail nous taraudent toutes les deux. Et nous ne sommes pas les seules, de nombreuses et nombreux jeunes diplômés ont réitéré leur volonté de “déserter” les organisations délétères et de choisir une organisation et des missions qui contribuent à régler la crise climatique plutôt que de l’aggraver.
Volonté de changement intérieure
Pour certains, il s’agit de faire changer les organisations de l’intérieur. Nous avons rencontré il y a quelques mois le syndicat Printemps écologique dont la mission est d’outiller et de représenter les travailleurs et travailleuses qui souhaitent accélérer la transformation écologique et sociale de leur entreprise.
D’autres initiatives naissent pour repenser l’impact de certaines industries. C’est le cas de l’entreprise Miyam, que nous avons rencontrée en décembre 2022. Élie, l’un de ses fondateurs, nous a expliqué qu’il est guidé au quotidien par la volonté de transformer tout le cycle producteur-distributeur-consommateur afin que chacun se trouve gagnant dans l’équation. La planète y compris.
Ces initiatives nous intéressent car elles mettent en lumière un aspect crucial du travail : sa finalité. Pour les jeunes entrants sur le marché du travail, “l’entreprise de l’économie sociale et solidaire” arrive en deuxième position, derrière “une entreprise locale” quand on leur pose la question du modèle de l’entreprise idéale. Ce qui laisse présager d’un changement profond dans notre rapport au travail.
🟥 Vous pouvez retrouver Juliette Thore et Iseult Delabroy et le site de Make it Project.
L’Odyssée de l’espace de travail
Comment les salariés vivent-ils la transformation digitale de leur entreprise ? Quelle expérience font-ils d’un monde de plus en plus phygital (NDLR : physique et digital)? Font-ils confiance à leurs managers ? Qu’est ce qui pousse à retourner physiquement en entreprise ? Quel est l’espace le plus adéquat pour (télé)travailler ?...
Autant de questions auxquelles le 7e Baromètre Phygital Workplace du cabinet Juhliet Sterwen, réalisé avec l’Ifop, répond en analysant précisément l’évolution de la perception des salariés en matière d’organisation. Mais aussi de management, d’outils et d’environnement de travail. Cela permet ainsi aux directions d’établir à la fois des points de vigilance, mais aussi des leviers pour réussir leurs mutations dans la durée.
🟥 Lire les résultats du Baromètre
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🥕 Robert, passe moi la grelinette
Reportage dans deux entreprises, de Lille et de Marseille, qui ont mis en place des potagers en permaculture et des projets participatifs comme la restauration de sols. Pas de greenwashing mais un élément de la culture d’entreprise.
🤔 Illusions perdues
Vous êtes un "dissonant cognitif" ou plutôt une "désillusionnée" ou un "couteau suisse" ? Ou encore un "égaré" voire, carrément, une "hors pistes" ? Identifiez à quel profil de désengagé vous vous rattachez.
👀 Regarde-moi dans les yeux
Encore un néologisme anglo-saxon : le body doubling consiste à regarder, en visio, une autre personne en train de travailler. Il paraît que c’est efficace pour les distraits en télétravail.
🏖️ Travailler dans les îles
On connaissait l’engouement pour le nomadisme numérique depuis la pandémie de Covid-19. Madère a su s’appuyer sur le phénomène pour créer une politique d’attractivité. Reportage auprès des digital nomads allemands installés dans les îles portugaises.
🏌️♀️ Tout fout le camp !
Les Américains, les hommes en particulier, travaillent moins d'heures maintenant qu'avant la pandémie. Surtout quand ils font partie des salariés les mieux rémunérés car les bas salaires ont augmenté leurs heures.
😱 Aïe, aïe, aïe
Selon cette étude, 66 % des managers déclarent qu'ils remplaceraient volontiers leurs employés par des outils d'IA si le travail était comparable. Et 68 % déclarent que les outils d'IA leur donneront l'opportunité de réduire les salaires, car moins de travail humain sera nécessaire.
😣 Gros spleen rural
Déserts médicaux, couverture numérique, services publics… Dans les campagnes, un sentiment d’abandon croissant selon ce rapport d’évaluation des politiques publiques réalisé par un grand spécialiste de la ruralité.
Boîte à outils
▶️ Managers, 9 conseils pour prévenir les risques de burn-out
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Les chasseurs-cueilleurs font honte à notre vision du travail
La vie n’était pas rose à l’époque des chasseurs-cueilleurs, c’est certain. Mais ils savaient se reposer et, ils travaillaient deux fois moins que nous selon les manières de compter.
Pour l’auteur de ce long article passionnant, “savoir plus sur la vie des chasseurs-cueilleurs confirme le soupçon que nos vies modernes sont fondamentalement en contradiction avec la nature humaine, que nous avons perdu une sorte de liberté primordiale. Pour une génération qui a grandi avec Instagram et TikTok, il s'agit d'un rejet frappant - quoique théorique - de la modernité”.
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Vite dit
Quand l’IA fabrique des selfies à travers l’histoire 🌀 Une startup ukrainienne transforme les biodéchets urbains en papier 🌀 Pourquoi les manifs contre la réforme des retraites ont-elles souvent lieu le mardi et le jeudi ? 🌀 Une ville dense ET désirable ?
Michel Dumas est un chef français installé à Montréal, au Québec. Au début des années 2000, il devient chef cuisinier pour les studios Ubisoft. Il est aussi, depuis 1973, un youtubeur réputé grâce à ses commentaires en style télégraphique inimitable et à ses expressions cultes. Il publie deux fois par semaine des recettes et des trucs de cuisinier.
Vous pouvez retrouver toutes ses vidéos sur sa chaîne Youtube.
Voilà une de ses recettes récentes, le “ Fish and Chips à la panure de bière ultra croustillante “ :
C’est fini pour cette semaine. Vous pouvez retourner tranquillement au travail. Ou dans le jardin de votre entreprise.
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