Billet d’excuse (en anglais)
Votre newsletter est en retard, pardon. C’est pas moi, j’ai un billet d’excuse, c’est la faute à notre éditeur de newsletter qui était en panne :


Chaos syndical
Très symbolique le chahut dont a été victime la CGT lors du défilé du 1er mai. D’abord, le service d’ordre du syndicat, autrefois craint et efficace, se fait déborder par une poignée de militants, quelques Gilets Jaunes et des anarcho-trotskystes, aux cris de “CGT collabo”.
Ensuite, la réaction archaïque de la CGT, tanquée dans ses vieux schémas dialectiques de “centrale communiste”. On l’a traitée de collabo, c’est donc l’extrême-droite qui l’a agressée. Ils ne doivent pas avoir actualisé les programmes de leur école des cadres.
Cet incident lors du défilé fera sourire ceux qui ont un jour attendu en vain leur train en grève ou marché des kilomètres faute de métro arrêté par un “mouvement social”. Je ne dis pas que ce n’est pas injuste, je dis que ça soulage.
Mais, au-delà de l’anecdote, on voit maintenant que roi est nu : la puissante CGT n’est plus qu’une coquille presque vide qui n’a pas su évoluer ni renouveler son action syndicale. Elle perd des voix aux élections professionnelles et ne conserve qu’un pouvoir de nuisance dans quelques secteurs du monopole public.
Un type de syndicalisme politique fait d’actions collectives qui s’est révélé bien moins efficace pour les acquis sociaux que le dialogue social du syndicalisme réformiste, plus pragmatique.
D’une manière générale, la situation du syndicalisme français n’est pas glorieuse. La France compte l’un des taux de syndicalisation les plus faibles de l’OCDE. De 30% de la population salariée à la fin des années 40, ce taux s’est effondré à près de 11% en 2016. Mais avec de grosses disparités : 11,5% chez les plus de 50 ans et 3,3% chez les moins de 30 ans (secteur marchand et associatif). Et 8,7 % des salariés du secteur privé contre 19,8% des salariés des fonctions publiques (source : Dares, 2016 - PDF).
A l’heure ou les freelances essayent de s’organiser pour défendre leurs droits, l’ex-plus puissant syndicat de France révèle son inadaptation et sa perte de légitimité. La fin d’un monde mais plein d’espoir aussi pour le futur de l’action syndicale.
Un peu de bureau seulement
Selon l’étude de WeWork L’avenir du travail est hybride (PDF à télécharger), un employé sur deux préférerait passer 3 jours par semaine ou moins au bureau, et lorsqu'il y va, il veut y rester 5 heures par jour ou moins.
En résumé, d’accord pour le bureau mais pas trop longtemps et pas tout le temps.
Vite dit
👩 C’est bien de le dire
Une enquête italienne a démontré qu'une mauvaise répartition des tâches domestiques avait un impact négatif sur l'expérience du télétravail des femmes.
🍧 E-pipelette
Concierge à distance fait partie des métiers les plus surprenants que l’on peut exercer à distance, avec concepteur de conversations, thérapeute en beaux-arts, superviseur de construction de fermettes personnelles ou coach d’art culinaire à distance.
👩💻 Plus fort que Google
Les Gafam aiment bien enfermer leurs salariés dans de jolis campus. L'ensemble du personnel de la start-up américaine Fiveable fait mieux : ils travaillent, mangent et dorment dans la même maison.
🏦 Les bureaux post-pandémie de Google
Justement, à propos de Google, le retour dans leur joli campus est prévu pour septembre. Mais dans ces bureaux tout est devenu flexible : aménagements flexibles à la carte et cloisons gonflables. Quand Ikea rencontre Lego.
🏠 Comme à la maison
Au sein du nouveau quartier parisien de Chapelle International a été développé un habitat hybride mêlant espace de travail et logement. Un ensemble Soho (Small office, home office) des espaces de bureaux directement reliés aux logements.
📆 Semaine de 4 jours (suite)
Après l’Espagne, l'Allemagne teste la semaine de 4 jours. En France, des grosses entreprises et des PME ont déjà sauté le pas. Une révolution qui permet d’équilibrer vie pro et vie perso tout en améliorant la productivité.
🚀 Développement territorial
Alizé est un réseau qui permet de rapprocher grandes entreprises et PME d’un territoire. Les premières mettent à disposition des secondes des ressources humaines au travers d’un dispositif appelé “mécénat de compétences” pour développer leurs projets.
Ils ne veulent plus “penduler”
Rien de neuf sous le soleil, les motifs pour ou contre le télétravail sont les mêmes qu’avant la pandémie. Mais, dans cette enquête de Flexjobs, seulement 2% des télétravailleurs veulent retourner au bureau !
Avant de partir
C’est fini pour cette semaine. Mais avant de partir, ayez un peu de compassion pour les banquiers d’affaire et leurs conditions de travail é-pou-van-tables !
Un dernier truc
Un dernier truc pour la route. Oui, on est d’accord, le télétravail peut entraîner quelques problèmes de communication. Merci cher Voutch.
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