On en est où avec le coworking ?
Beaucoup d'espaces de coworking ont souffert de la Covid-19. D'autres ouvrent et des entreprises envisagent sérieusement le coworking comme alternative au télétravail à la maison. Parti pour durer ?
Le télétravail est tendance mais plus forcément tout le temps à domicile. La pandémie et ses confinements nous on fait toucher du doigt les difficultés du travail à la maison : isolement, logement trop petit pour se créer un bureau au calme, manque de matériel et mauvaise connexion Internet.
Mais ça c’était avant, à l’époque du télétravail forcé, à plein temps, en confinement. Dans la vraie vie d’après pandémie, le domicile n’est plus le seul endroit où l’on peut télétravailler. Le coworking près de chez soi est une alternative au bureau… et au domicile. On s’y recrée un collectif de travail choisi, à la carte, dans un espace sympa, avec de bonnes conditions de travail. Mais tout cela vous le savez déjà si vous lisez Zevillage.
Le phénomène ne date pas de cette année, le coworking se développe depuis 2005, à l’origine auprès des freelances. Depuis quelques années, on observait l’augmentation du nombre de salariés qui fréquentaient les coworking. Une réponse au besoin de flexibilité immobilière des entreprises.
La pandémie a stoppé net cette expansion. Beaucoup d’espaces ont souffert, certains on fermé définitivement ou vont peut-être le faire. D’autres n’ont survécu que grâce aux Prêts garantis par l’Etat (PGE) et on ne sait pas s’ils pourront continuer leur activité quand les premières échéances de remboursement se présenteront.
Dans le même temps, beaucoup de nouveaux espaces ouvrent et plus seulement dans de grosses agglomérations. Rien qu’en Bretagne, j’ai découvert l’ouverture d’espaces à Saint-Quay-Portrieux, Chez Yvonne, à Moncontour, à Paimpol, à Lézardrieux (coucou à Brassens), à Douarnenez prochainement, à Saint-Dolay, à Saint-Brieuc, à Guichen, dans l’île d’Ouessant (sympa comme situation) et à Ploërmel où le restaurant scolaire du collège du Sacré-Cœur se transformera en coworking en dehors des heures des repas.
Alors, le coworking est en plein essor ou pas ? Pour obtenir plus d’éléments de réponse concrets, j’ai demandé son avis à Baptiste Broughton, cofondateur et dirigeant de la plateforme de réservation de bureaux Neo-Nomade, un partenaire historique de Zevillage. Pour lui les réservations repartent doucement : “Nous étions à 40% du taux de réservation d’avant-Covid en début d’année précise Baptiste, et nous sommes aujourd’hui à un taux de 70%. Nous notons beaucoup de signaux de reprise. Une augmentation principalement du fait de nouveaux clients”. Ce qui se confirme pour lui par les demandes de devis de grosses entreprises. Le projet de Chèque bureau universel pourrait donner un coup de pouce au télétravail en coworking mais pour Baptiste il est difficile à mettre en oeuvre. “Ce que l’on constate aujourd’hui c’est beaucoup de contrats de location mensuels. Les clients sont encore dans une position attentiste”, ajoute-t’il.
Voir aussi la position - optimiste -des opérateurs d’espaces de coworking.
Sautez le pas
💡 C’est vrai que vous voulez quitter la ville pour une vie meilleure à la campagne ou dans une petite ville ? Je vous propose de vous aider à passer à l'acte. Il ne s’agit pas de faire à votre place mais juste de vous aider à y voir plus clair.
Vite dit
🤔 Pour ou contre le télétravail ?
Depuis mars 2020, partisans et adversaires du télétravail s’affrontent par tribunes interposées : le télétravail c’est bien ou c’est mal ? Laurence Roux-Fouillet, sophrologue et experte en qualité de vie au travail a listé les arguments “pour” et les arguments “contre” de manière très équilibrée.
😻 Le travail hybride ça change quoi ?
Pierre-Philippe Cormeraie, alias PPC, s’est penché dans un de ces derniers live matinaux (à retrouver en podcast) sur le travail hybride. J’ai l’impression que lui est plutôt pour et il a de bons arguments.
🛠 Cherche main d’oeuvre désespérément
La Finlande, "pays le plus heureux du monde", compte déjà quatre seniors de plus de 65 ans pour 10 personnes en âge de travailler. Elle cherche donc désespérément de la main d'oeuvre étrangère. Réfléchissez, c'est le pays du Père Noël.
🐘 La charge mentale me pèse
Une étude de l'Ifop montre comment le travail empiète sur la vie privée des cadres, voire la « pourrit ». La charge mentale professionnelle fait des ravages. Et le télétravail n’arrange rien (c’est eux qui le disent).
🎸 Yeh man
Pourquoi enseignants et parents doivent écouter du reggae? Pas seulement par amour de Bob Marley ou par respect pour l’empereur Hailé Sélassié mais pour les 6 bienfaits de la musique reggae sur le bien être et la santé.
🎯 Le télétravail, révélateur des problèmes de votre entreprise
Dépassionnons le sujet du télétravail avec lequel il n’est pas encore possible d’avoir une relation « apaisée » et prenons-le pour ce qu’il est, loin de l’image idéalisée ou catastrophiste qu’en ont beaucoup : un révélateur de problèmes.
🙀 Ça fait un peu peur
En Chine, une filiale de Canon n'ouvre ses portes qu'aux employés souriant à la caméra de contrôle. Une méthode apportant une atmosphère positive pour Canon, un renforcement de l'emprise des technologies sur le personnel pour d'autres. Mais d’autres pratiques font peur aussi.
Avant de partir
Et voilà de quoi préparer votre week-end de lectures passionnantes (cliquez sur le tweet pour voir le fil des 7 tweets du #thread).
Un dernier truc
L’homme qui plantait des arbres est une petite nouvelle écrite par Jean Giono en 1953 pour un concours du Reader’s Digest dans un style qui peut laisser croire à la véracité de l’histoire. Un berger de Haute-Provence plante chaque jour 10 glands qu’il a soigneusement sélectionnés le soir chez lui. Après quelques années, ses patientes plantations ont créé une forêt qui redonnera vie à son territoire désertifié.
Une belle fable humaniste et écologiste, ode à la persévérance, au travail et à l’humilité, que le réalisateur et illustrateur canadien Frédéric Back a transformé en un joli film d’animation dont le narrateur est Philippe Noiret.
(Voir également sur Arte.tv le documentaire consacré à la Haute-Provence de Giono).
Maintenant c’est fini, vous pouvez y aller. Et si vous aimez cette newsletter pensez à nous laisser un like en cliquant sur le petit ❤️. Et même la partager avec des amis.
A la semaine prochaine.