L'intelligence artificielle, ça vous fait peur ?
L'intelligence artificielle, ça vous fait peur ?
L'intelligence artificielle générative genre ChatGPT bouleverse déjà beaucoup de métiers. Que va-t-elle changer dans l'entreprise ? Va-t-elle provoquer du chômage ou de grandes avancées positives ?
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L’intelligence artificielle (IA), ce n’est pas nouveau : la création du terme date de 1955.
Ce qui est plus récent, en revanche, c’est sa fille, l’intelligence artificielle générative ou Gen IA. Cette IA est capable de produire des textes, des photos et même des vidéos, en réponse à des invites (ou prompt en anglais). En réalité, vous le savez probablement, cette intelligence n’est pas du tout intelligente : elle a été entraînée avec d’énormes quantité de contenus qu’elle reproduit avec sa dose d’innovation.
Ce qui est encore plus nouveau, c’est l’arrivée, en 2022, de ces Gen IA dans le grand public avec ChatGPT et ses cousins. En quelques semaines des millions d’utilisateurs se sont emparé de ces outils. Beaucoup ont abandonné après une phase de découverte, mais la révolution de l’IA est en marche.
De quoi alimenter les phantasmes et beaucoup de querelles entre technophiles et technophobes.
À lire un résumé de débats sur l’IA en entreprise captés par Yann Gourvennec cette semaine au salon Big data AI Paris, on découvre que les entreprises ne passent pas à côté du problème. Elles se posent naturellement les vraies questions de gain de valeur, de productivité et de faisabilité dans leur métiers.
Cet article de Yann m’a donné l’envie de me replonger dans une étude de McKinsey, publiée cet été, consacrée aux impacts de l’IA générative sur le travail. On a besoin de rationalité dans ce monde d’émotivité, sachant que l’exercice de prospective ne vaut pas certitude. Je vous recommande sa lecture (en anglais mais vous connaissez maintenant Deepl, ou ChatGPT, très fort en traduction).
Ce rapport analyse les changements importants dûs à la pandémie de COVID-19 et à l'essor de l’intelligence artificielle sur le marché du travail américains. Il prend en compte les pénuries de main-d'œuvre, les domaines professionnels en croissance (comme la santé, les emplois technologiques, et les services de livraison) et ceux en déclin (comme le service à la clientèle, la restauration, la production, et les fonctions support au bureau).
L’étude de McKinsey est claire : “Les emplois qui impliquent une part élevée de tâches répétitives, de collecte de données et de traitement de données élémentaires, sont autant d’activités que les systèmes automatisés peuvent gérer efficacement”. Et donc des emplois menacés. Est-ce un drame si les bullshit jobs disparaissent ? Non, à condition d’assurer la reconversion de ces salariés.
Limiter les pertes d’emploi grâce à la formation
L’IA générative devrait avoir un impact sur près de 10 % des tâches dans l'économie américaine, touchant davantage les groupes traditionnellement défavorisés, en particulier les travailleurs à faibles revenus, les minorités et les femmes. “Nous estimons que 11,8 millions de travailleurs occupant actuellement des professions dont la demande est en baisse, précise l’étude, pourraient devoir se tourner vers d’autres secteurs d’activité d’ici 2030”.
Mais, heureusement, l’IA générative devrait aussi créer des emplois, affirme le rapport. Il prévoit une augmentation de 23 % de la demande d’emplois dans les secteurs scientifiques et technologiques.
Pour éviter que les salariés fragiles ne perdent leur emploi avec le développement de l’IA, les auteurs insistent sur le besoin d'adaptabilité et de préparation pour l'avenir.
Le rapport met l’accent sur la nécessité de développer de nouvelles compétences pour s'adapter à ces changements. Les entreprises, les partenaires publics et privés, et les DRH ont un rôle déterminant à jouer. En valorisant les compétences plus que les diplômes dit McKinsey. Une révolution en France.
🟥 En savoir plus
Generative AI and the future of work in America, rapport de McKinsey Global Institute
De l’impact de l’IA générative sur les entreprises, par Yann Gourvennec
Vous voulez vous initier à l’IA et apprendre à vous servir de ChatGPT ? Je vous recommande l’excellente formation de Benoît Raphaël : au moins 80% de pratique (lien sponsorisé).
Santé des salariés : tout va assez bien
La 14e édition du Baromètre santé des salariés de Malakoff-Humanis, révèle que les salariés sont de plus en plus satisfaits de leur travail et de leur qualité de vie au travail. De plus, la grande majorité des salariés (65 %) déclare être en bonne ou très bonne santé. Ce chiffre, toujours élevé, baisse cependant régulièrement.
Derrière cette tendance, se cachent deux phénomènes principaux : la dégradation de la santé mentale, notamment chez les femmes, et l'augmentation des maladies chroniques avec des répercussions sur le travail dans 70% des cas..
Baromètre Santé des salariés 2023, Malakoff Humanis
🤡 Le bureau rend fou
Plusieurs études montrent que le travail hybride améliore la santé mentale : collaborateurs plus heureux, moins stressés, plus concentrés et plus productifs que ceux qui travaillent uniquement en présentiel ou à distance.
👩💻 Simulateurs
Vous connaissez les Coffe badgers, ces salariés qui viennent au bureau juste assez longtemps pour que l’on pense qu’il bossent en présentiel ? Avant de retourner télétravailler chez eux. A ne pas confondre avec les loud labourers qui, eux, feignent carrément le travail.
😅 Le télétravail n’est pas l’ennemi du bureau. Ouf
Et si le retour au bureau était la véritable raison de la baisse de la productivité interroge Nicolas d’André, DG de Slack France. Il se rattrape en affirmant que travailler au bureau et en télétravail n’est pas incompatible. Avec un bon outil, évidemment.
👍 Facile à faire
Les frères Meyer proposent cinq pratiques managériales à mettre en place dans votre entreprise. Moi, j’aime bien le “mercredi sacré”.
👏 Ami freelance, ne reste pas seul !
Cowop, un service en ligne qui aide les freelance à ne pas rester seuls dans leur coin, vient de lancer un nouveau service : retrouve des gens que tu connais dans ton espace de coworking préféré.
😢 Je veux des relations humaines !
Je ne vais pas vous faire le coup de “replacer l’humain au cœur de l’entreprise”. Mais quand même : e-mails, Zoom, WhatsApp, Slack… la multiplication des outils numériques mine la qualité de vie au travail. Cela va faire de la peine à Nicolas (voir plus haut).
👩💼 Technoféminisme
Si vous souhaitez en savoir plus sur la place des femmes dans le numérique, d’un point de vue historique, mais aussi à travers les discriminations, écoutez ce podcast avec Mathilde Saliou.
L’Insee se penche sur les outils du télétravail
Selon une récente étude de l’Insee, 2022, plus de 40% des entreprises françaises organisent des réunions par Internet, soit un peu moins que dans l’ensemble de l’Union européenne. C’est peu mais la France fait mieux ailleurs.
L’accès à distance aux outils professionnels est quant à lui très répandu en France : les deux tiers des entreprises fournissent à au moins une partie de leurs salariés un accès à la messagerie professionnelle ainsi qu’aux documents et aux logiciels de l’entreprise, un peu plus que dans l’Union européenne.
Bénéfice sociétal : les entreprises françaises incitent davantage que les entreprises européennes à limiter les déplacements professionnels.
Les deux tiers des entreprises françaises fournissent un accès à distance aux outils de travail, Insee, octobre 2023
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Vite dit
Vendredi c’est plus raviolis, c’est data detox 🌀 Cochon qui s’en dédit à 1600 $ singapourien la nuit 🌀 À propos, la vie de cochon c’est pas tout rose 🌀 Vous cherchez un “job à impact” ? C’est aujourd’hui 🌀 Pas la peine de faire de la pub TV Mark, ce truc n’intéresse personne.
Bureau annexe pour télétravailler au calme, cabane au fond du jardin (avec ou sans petits cailloux), tiny house confortable, c’est comme vous le sentez. Le look des ces construction est inspiré des igloos et utilise des bardeaux de bois traditionnels. Et comme Iglucraft est une entreprise estonienne, elle n’a pas oublié les saunas.
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À la semaine prochaine.