J'veux qu'on m'aime
Les entreprises devraient arrêter de faire semblant de nous aimer. Elles tireraient beaucoup plus de bénéfices à nous parler honnêtement, directement, normalement.
Bonjour et bienvenue dans cette édition de la newsletter de Zevillage.
Chaque jeudi, retrouvez les infos qui comptent sur le futur du travail, garanties sans bullshit, avec un temps d'avance. Pour vous donner envie et vous aider à vous engager dans la transformation du travail.
Si un ami vous a transféré cette newsletter, ou si vous la découvrez par le Web, vous pouvez rejoindre nos 7 500 lecteurs, c’est juste ici :
Pour mon anniversaire, j’ai reçu deux SMS d’amour, de ma banque et de mon fournisseur d’accès à Internet, avec une petit promo au passage. Trop chouette.
Mais une fois le petit plaisir évanoui, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer les robots et les services marketing derrière ces petits messages. Cachés derrière le petit mot d'amour et la réduction de 15% sur mon prochain achat, je vois trop le conseiller en marketing, les spécialistes du mailing, les data scientist, pour y croire. J'entends bien qu'on ne me parle pas vraiment.
Vous me direz que cela part d’un bon sentiment : la volonté de créer un lien avec moi. Pour que cela fonctionne, il faudrait établir une relation authentique et désintéressée. Les marques singent cette relation. En réalité, elles font semblant de m'aimer et d’échanger avec moi. Quelle déception !
Par le biais de cet ersatz d’humanité, elles fabriquent une relation fausse afin de “faire leur pub”. Ni mauvaises intentions masqués, ni cynisme : on leur a juste appris à faire comme cela.
Vous voulez me séduire ou me fidéliser ? Moi je crois au qualitatif, aux échanges qui soudent, aux conversations qui enrichissent ou secouent. Là “c’est pas du Français que vous me causez, c’est de la peine” comme le disait un copain au verbe audiardesque.
C’est donc le moment de ressortir le Cluetrain Manifesto du placard. Un manifeste en 95 thèses dont voilà les deux premières : “Les marchés sont des conversations” et “Les marchés sont constitués d'êtres humains, non de secteurs démographiques”.
Voilà pour la théorie, elle est facile à comprendre. Lisez ou relisez ce texte pas du tout démodé. Malgré l’arrivée successive d’un web participatif et des réseaux sociaux, les entreprises n’ont guère évolué dans le “parler vrai” depuis vingt ans. Elles peinent toujours à créer des contenus authentiques pour communiquer avec leurs clients. Tentées par la captation de leads à court terme.
Pour la pratique, c’est plus dur. Il faut lâcher prise, accepter de descendre dans l’arène, s’exposer, être honnête et permettre les conversations. "Au lieu de vous centrer sur l’opinion que les autres peuvent avoir de vous, concentrez-vous sur l’autre et sur votre volonté d’établir une bonne relation." peut-on lire dans un article de conseils pour développer l’estime de soi. C’est valable également pour les entreprises.
Petite lueur dans la nuit : le développement de communautés pour des salariés ou pour des clients. À condition que le cynisme et le marketing à court terme ne président pas à leur création.
Creuser le sujet
Le manifeste des évidences (Cluetrain Manifesto) : pas un mot à retirer à ce texte de 1999.
Développer l’estime de soi : 5 stratégies qui ne dépendent que de vous ! “Chercher à établir une connexion plutôt qu’une bonne impression” est l’une de ces cinq stratégies
Créer sa communauté en entreprise, le nouveau dada des salariés. En interne pour les salariés ou en externe pour les clients, la démarche communautaire est la même.
🎥 Pas de caméra, pas de chocolat
Une enquête révèle que 92 % des cadres ne voient pas d'avenir à long terme pour les salariés qui coupent leur caméra pendant les visioconférences.
👨🎓 Enfin un peu de rationalité
Nous savons, enfin, grâce à des universitaires, comment définir un “connard” qui vous pourrit la vie au bureau : une personne “manipulatrice, agressive et se croyant tout permis”.
👕 Beau comme un camion
La fabrication additive (impression 3D) peinait à s'imposer dans les métiers de la mode. C'est en train de changer.
🧵 Buller devant Top Chef
Trop bien : nous allons pouvoir éviter les tâches ménagères en rentrant du bureau. Elon Musk nous concocte des robots ménagers humanoïdes qui vont travailler à notre place : coudre, ranger, préparer le dîner et tondre la pelouse c’est fini, n-i ni.
🚚 La routière est sympa
Au volant de son 44 tonnes Clotilde est la reine. Elle adore son métier et son mode de vie hérités de son père mais fait face au sexisme ordinaire.
😳 Gros ringards
Apple et Google ne sont vraiment pas dans le coup. On savait qu’avant la pandémie ils étaient hostiles au télétravail. Aujourd’hui, ils se trompent encore : le travail hybride et à distance n'empêchera pas les employés de développer leur "capital social".
👿 Productivité, mon oeil
L’objectif “Inbox zéro” de votre boîte mail est une arnaque, un symbole de la fausse recherche de productivité. Il est même carrément contre-productif.
Faites connaître la newsletter de Zevillage à vos amis sur WhatsApp :
J’aime ma boîte, je ne veux plus la quitter 🔷 Le logo de votre entreprise comme si vous étiez au Moyen-Âge 🔷 Quel management pour un « télétravail réussi » selon la CFDT-Cadres 🔷 Dans ce restaurant de la Manche, le serveur est un robot.
80% automobilistes se servent de leur smartphone au volant, selon le dernier baromètre Axa Prévention, soit une hausse de 11 points par rapport à 2021.
En 1954, pour l’expérimentation du “téléphone-auto”, ce n‘était pas le problème.
Avant de partir, si vous aimez la newsletter de Zevillage, laissez-nous un like en cliquant sur le petit ❤️. Cela fait plaisir et cela nous indique vos centres d’intérêt pour les prochaines newsletters.
➡️ Et pour nous aider à faire connaître la newsletter de Zevillage, partagez-la avec des amis ou avec votre boss, sur Linkedin par exemple.
Malgré le manque de temps, j'essaie de vous lire chaque semaine: Contenu riche et ton léger. Continuez!