Finalement, les jeunes aiment le travail
Une enquête dynamite les stéréotypes sur les jeunes et le travail. Pas plus de désengagement, ni de paresse ni d'esprit rebelle que leurs aînés. Surprenant.
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Plus paresseux que leurs aînés les jeunes ? Non, répond une étude menée par le think tank Terra Nova et l’APEC auprès de 5000 actifs, dont 3000 jeunes de moins de 30 ans. Une analyse qui apporte de la nuance et de la complexité à une approche généralement réductrice des jeunes face au travail.
Les jeunes de 18 à 30 ans seraient, paraît-il, les fers de lance du désinvestissement dans le travail, les moteurs du Quiet et du Loud Quitting, des rebelles à l’autorité. Ils seraient aussi, avant tout, à la recherche d’un emploi porteur de sens, des acharnés du télétravail sensibles à “l’appel du canapé”.
Sauf que ces clichés, copieusement relayés dans les médias, y compris ici, reposent sur une méthodologie d’enquête qui conduit, pour Terra Nova, à des résultats erronés. Pour leur étude, ils ont donc fait le choix de se concentrer exclusivement sur des actifs ayant une expérience de la vie professionnelle, et donc de faire la distinction entre jeunes actifs, étudiants ou stagiaires. Et Terra Nova a travaillé à partir d'un double échantillon afin de pouvoir comparer systématiquement les réponses des jeunes actifs à celles de leurs aînés.
On s’aperçoit que ces idées toutes faites sur les jeunes circulent aussi dans les entreprises : 93 % des managers estiment ainsi que les jeunes ont un rapport au travail différent de celui de leurs aînés, et 76 % pensent même que cette différence va persister, ce qui serait le signe d'un véritable changement générationnel.
Le début de la vie professionnelle est une période bien spécifique : les jeunes actifs sont en phase de démarrage dans leur parcours, ont peu d'expérience, ne maîtrisent pas toujours les codes de l'entreprise, sont en phase de construction de leur réseau… C'est ce qui explique, par exemple, la forte demande d'apprentissage, de formation, de diversification des expériences, et plus largement de progression, dans ce public.
Les jeunes, des adultes comme les autres
Quand on interroge les jeunes actifs sur l'idée qu'ils se font, non pas de leur rapport personnel au travail, mais de celui de leur classe d'âge en général, ils sont assez largement en accord avec leurs aînés. Ils semblent avoir intégré les stéréotypes sur leur génération.
Les jeunes actifs n'accordent pas une place moins importante au travail dans leur vie que leurs aînés : comme chez les 30-44 ans, 11% des 18-29 ans estiment que le travail est “plus important que tout le reste” ; et seuls 7% considèrent qu'il “n'a que peu d'importance”.
Non seulement les trois quarts des sondés, dans tous les groupes d'âge, déclarent avoir eu une insertion professionnelle facile, mais 74% des jeunes actifs estiment que leur travail actuel correspond à leur niveau de diplôme et de qualification.
Pour eux, le critère principal de choix d’un emploi est, à 62%, … la rémunération, tout comme leurs ainés. Et, 60% des jeunes actifs se disent plutôt ou tout à fait satisfaits de cette rémunération : c’est 4 points de plus que chez les 30–44 ans (56%) et 7 de plus que chez les 45–65 ans (53%).
Pour finir, les jeunes actifs de la tranche 18-24 ans sont aussi peu télétravailleurs que ceux de la tranche 45-65 ans. Ce qui s’explique par les raisons citées plus haut : en phase de démarrage de la vie active, on a plus besoin de collectif, de réseaux et d’information, plus difficile à acquérir en télétravail. En même temps, ils cherchent un cadre plus propice à la concentration avec une préférence pour les bureaux fermés, comme le révélait la dernière étude d’Actineo.
Terra Nova observe que les études qui ont amené les idées reçues sur les jeunes et le télétravail étaient déjà en contradiction avec plusieurs études publiques françaises ou européennes.
L’âge ne fait rien à l’affaire conclut l’étude : “Comme chez leurs aînés, le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle ou encore le type d’entreprises dans lequel ils [les jeunes] exercent, révèlent des disparités importantes dans leur rapport au travail et suggèrent que l’âge n’est pas le facteur le plus pertinent pour décrire la réalité”.
🟥 Voir l’étude de Terra Nova/APEC, Un portrait positif des jeunesses au travail : au-delà des mythes (PDF)
🟥 Voir aussi l’étude de la Fondation Jean-Jaurès / Macif, Jeunes et entreprises, principaux enseignements
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Pour innover efficacement, il faut innover caché et pratiquer le management pirate. Le risque, sinon, est de faire tuer les projets par les processus interne d’innovation. Encore des victimes de la bureaucratie.
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Comment le télétravail a-t-il changé notre milieu professionnel et nos vies ? Contrairement à ce que peut suggérer la manière soudaine dont il s’est imposé, celui-ci est loin d’être une nouveauté. En s’intéressant de près à ce phénomène, le documentaire Travailler autrement se penche avec humour et intelligence sur les origines, les effets, les bons coups et certains impondérables du travail à distance.
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Vite dit
Vinted pourrait s’associer à la Poste pour créer de lieux de lavage-repassage-expédition 🌀 Le plus grand menteur rigolo d’Internet se confie 🌀 Ne vous faites plus piéger par les dark patterns.
“Les médecins ont beau alerter sur les risques accrus de burn-out, les salariés plébiscitent le télétravail, quand bien même ils fournissent plus d'efforts en restant chez eux.”
Comment mieux vivre le télétravail ? La réponse en 2 minutes quatre secondes dans l’émission 28’ sur Arte.
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