Faut-il sauver les réunions ?
Tout le monde le sait mais personne ne veut ou ne sait changer la situation : les réunions plombent la vie des entreprises ! Voilà une méthode pour les sauver en les repensant complètement.
Bonjour et bienvenue. Chaque jeudi, je partage avec vous une analyse à propos de l’évolution du travail et une sélection de notre veille afin de vous aider à participer activement à transformer le travail.
Pour vous, je trie, je synthétise, je décrypte, j’analyse : vous informer sans vous faire subir le trop plein d’actualité et de bruit.
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Depuis le premier confinement, vous avez certainement noté qu’un fléau de la vie en entreprise vous avait poursuivi jusqu’au fin fond de votre domicile : la réunion. Elle est souvent inefficace, hache nos journées et coûte cher en heures perdues (et, paraît-il, est nuisible à notre santé mentale). On s’y ennuie, à tel point que la plupart des participants en profitent pour lire leurs mails en retard ou pour rêver à leurs vacances. Ce qui est devenu très facile en visio.
Tout le monde se plaint de la réunion mais personne n’ose s’attaquer à cette vache sacrée : le principe de la réunion elle-même.
Dans certaines entreprises, on a réagi par la contrainte : suppression des ordinateurs et des téléphones en réunion ou obligation de se connecter avec sa caméra pendant les visios. Ce qui, bien évidemment, ne règle pas le problème de fond.
D’autres entreprises ont adopté les techniques de “méthode agile”. Comme le stand up meeting : c’est vrai que les réunions sont plus courtes et qu’il est difficile de gérer ses mails quand on se tient debout dans un couloir !
D’autres encore privilégient les échanges écrits, par mail et par chat, comme Buffer : difficile de gérer des réunions quand les salariés sont installés dans 16 pays différents.
Plus rares sont les entreprises qui réfléchissent à la valeur ajoutée des réunions pour revenir à leur véritable fonction: une méthode de décision collective. Ce qui disqualifie d’emblée les réunions “bavardage” ou lecture collective d’un PowerPoint reçu la veille.
La société Asana, spécialisée dans les logiciels de gestion du travail, s’est attaquée au principe-même de la réunion avec le professeur Robert I. Sutton, professeur de management à Harvard, qui travaille le sujet depuis 2014.
Grâce à une démarche en deux étapes, décrite en détails dans un article de la Harvard Business Review (en anglais), ils ont analysé les manières de se débarrasser des réunions qui causent des “frictions inutiles et dévastatrices”.
Ils exposent une méthode simple pour “réparer les réunions” :
évaluer leur utilité leur durée leur fréquence, leur durée et innover (pourquoi pas instaurer un jour sans réunion ?)
gérer le changement dans la durée (le plus difficile)
appliquer quelques principes pour gérer les réunions (avant, pendant mais aussi après).
Ne vous attendez à pas à quelques trucs magiques. Vous vous attaquez à une mauvaise habitude. Cela prend du temps pour la changer. Mais si vous souhaitez sincèrement régler ce problème qui pourrit les journées au travail et votre productivité, vous avez toutes les cartes en main. Asana partage aussi le Manifeste des réunions qu’ils utilisent en interne.
Sur ce, je vous laisse, j’ai une visio.
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🕺🏻 Thursday night fever
On a vu que le télétravail mettait le bazar dans le trafic de trains. Il change aussi la vie des cafés : désormais, thursday is new friday. La semaine de quatre jours est déjà là.
🤣 Le télétravail, cela ne marche pas
Les salariés sont moins productifs lorsqu'ils travaillent à distance. C’est du moins ce que pensent leurs patrons : 49 % des managers de travailleurs hybrides ont du mal à faire confiance à leurs employés.
🛠 Bac +5 et artisans
Une architecte d’intérieur devenue boulangère, un ex-banquier à la tête de sa fromagerie, ou un responsable marketing reconverti comme électricien : vous saurez tout sur les vraies motivations, nobles ou pas, de ces diplômés qui adoptent un métier manuel.
✊ La prochaine révolution dans l’entreprise
Vous avez du mal à digérer le télétravail dans votre entreprise ? Vous n’avez encore rien vu. Plus d'un tiers (36%) des 18-24 ans estiment que l'entreprise ne donne pas assez de place «à la parole et à la participation des salariés».
🍰 Fromage ET dessert
Non, non, ne vous réjouissez pas trop vite : si 75% des salariés disent avoir plaisir à retourner au bureau, cela ne signifie pas du tout qu’ils ne veulent pas télétravailler deux ou trois jours par semaine. Zut, encore raté.
🏝 Le full remote, c’est quoi ?
Je vous parlais plus haut de Buffer, entreprise 100% en télétravail ou full remote. D’autres aussi l’ont fait, comme Gitlab. Comment peut-on faire tourner une entreprise de cette manière ? Avantages et risques.
😱 Fun machine
Microsoft, entreprise sérieuse, vient d’annoncer l’arrivée d’une nouvelle application intégrée à Teams censée vous connecter avec vos collègues de travail. Elle permet de… jouer en ligne.
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Debout les forçats de la faim
Le syndicalisme à la papa, c’est terminé. D’abord parce que cela n’intéresse plus personne, à part quelques salariés protégés du secteur public. Ensuite parce que tracter à la sortie de la cantoche ne sert plus à rien : les salariés ne sont plus au bureau.
Tremblez - quand même - patrons ! Des campagnes de syndicalisation, souvent menées par des jeunes qui se sont politisés à l'université, fleurissent depuis plusieurs mois dans les plus grandes boîtes des États-Unis comme Amazon, Starbucks, Apple.
Une tendance qui n’épargne plus la Chine communiste, pas très philosyndicaliste non plus. Des centaines d'employés ont manifesté leur colère mercredi contre leurs conditions de vie et de travail chez Foxconn, la plus grande usine d'iPhone au monde.
Le télétravail dans la fonction publique
La Cour des comptes vient de publier un rapport sur Le télétravail dans la fonction publique après la crise sanitaire.
Dans le public, c’est tout pareil que dans le privé : le rapport constate l’accélération du télétravail dans les fonctions publiques, deux à trois jours par semaine. Avec les mêmes soucis : concilier le déploiement du travail avec l’intérêt du service et les charges immobilières ; s’assurer de la productivité du télétravail et de l’efficacité des modalités de contrôle des agents en télétravail.
Plus original, en conclusion, la Cour constate que le télétravail constitue un outil de rénovation de l’offre de services aux usagers, une “ dimension qui a été insuffisamment prise en compte”. La Cour identifie deux voies permettant au télétravail d’améliorer le service à l’usager.
🟥 Voir la synthèse et le rapport complet
La pandémie a complètement modifié les habitudes de travail au centre-ville de Montréal. Cet automne, moins de 3 travailleurs sur 10 sont de retour dans l’entreprise à temps plein. Le taux d'inoccupation a doublé depuis mars 2020 dans les tours de bureaux.
Et voilà, c’est fini pour cette semaine.
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