Dodo, boulot, pas trop métro, toujours auto
Les trois quarts des actifs Français utilisent la voiture pour se rendre au travail. Le vrai problème ce n'est pas d'améliorer la situation mais d'en finir avec la voiture pour aller au travail.
Bienvenue dans cette nouvelle Newsletter de Zevillage. Je suis Xavier de Mazenod. Je vous envoie chaque jeudi, dans votre boîte mail, des idées et des trouvailles pour comprendre ce que nous réserve le futur du travail et pour vous aider à travailler mieux et vivre mieux.
Le télétravail n’a pas encore tué l’usage de la voiture pour se rendre au travail. Ce n’est pas un choix des salariés pendulaires, c’est structurel.
Alphabet France (la filiale de BMW spécialisée dans la mobilité, pas la holding de Google) et l’IFOP viennent de livrer leur 9e baromètre sur la mobilité des actifs. Cette étude le confirme : la voiture est la solution quand il n’y en a pas d’autre.
En région parisienne, où les transports existent, seulement 52 % des actifs utilisent leur auto. Dans le Nord-Ouest, c’est 87 %. Comme dans les petites agglomérations où 88 % des utilisateurs dépendent entièrement de la voiture.
Les trajets durent en moyenne 25 minutes pour 18 kilomètres. En Île-de-France, comptez 33 minutes. Un tiers des actifs parisiens y passent plus de 30 minutes. Plus l’agglomération grossit, plus la voiture devient un calvaire. Mais on continue à l’utiliser parce qu’on n’a pas le choix.
Les alternatives n’en sont pas vraiment. Les transports en commun sont utilisés par 24 % des actifs. Mais 52 % des non-utilisateurs expliquent “qu’aucun service n’est disponible” près de leur domicile. La multimodalité (combiner plusieurs modes) pourrait libérer les conducteurs. Or, 72 % des automobilistes n’utilisent que la voiture. Seuls 28 % combinent voiture et autres modes. Autrement dit, la voiture isole ses utilisateurs dans une dépendance unimodale.
On pourrait apercevoir une lueur d’espoir : 14 % des conducteurs utilisent désormais un véhicule électrifié. En hausse, certes, mais 86 % roulent toujours en thermique. Et parmi eux, 68 % ne sont pas prêts à basculer, malgré une perception qui s’améliore (coût d’achat, autonomie, temps de recharge, accessibilité des bornes publiques).
L’électrique progresse, oui. Mais c’est un changement de carburant, pas une solution au problème fondamental : la dépendance automobile. C’est juste un véhicule différent dans le même système.
Pour 28 % des actifs, ces trajets dégradent leur qualité de vie. Perte de temps (56%), surfréquentation (50 %), retards (46 %). Pire : 74 % reconnaissent que les conditions de trajet influencent leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise. Chez les moins de 35 ans, c’est 82 %.
Les entreprises le savent et 54 % d’entre elles proposent des solutions de mobilité. Mais améliorer le “confort” et l’accès à la recharge ne change rien au fond du problème : la plupart des actifs français doivent posséder une voiture pour travailler. Cela induit un coût massif, une perte de temps massive.
De plus, 80 % des actifs souhaitent améliorer leurs trajets. Les priorités : moins cher (37 %), plus rapide (30 %), plus écologique (24 %). “Moins cher” en tête. La voiture, c’est un coût qu’on subit, qu’on négocie, dont on rêve de se libérer.
La vraie question n’est pas “électrique ou thermique”. C’est “comment on sort les actifs français de cette dépendance automobile ?”
Devinez la réponse mais vous allez penser que je suis obsédé.
😇 Est-ce bien malin ?
Signer un accord avec les salariés, est-ce toujours un signe de qualité du dialogue social ? Parfois, les impressions peuvent être trompeuses… quand, par exemple, une entreprise fait en sorte que, à peine passé, l’accord soit caduc.
💣 Le problème c’est l’âge de la retraite, vraiment ?
Des travailleurs philippins pilotent, depuis Manille, des robots chargés de contrôler les rayons de supérettes japonaises. Les humains bientôt esclaves des robots ?
👿 Tout faux !
Savez-vous combien de chiffre d’affaires les entreprises ont réalisé grâce au travail le dimanche voté en 2016 ? Zéro (étude INSEE). Si on évaluait enfin correctement les effets (et surtout les “externalités négatives”) des politiques publiques ?
😳 Voleuses !
Des agentes chinoises et russes utilisent la “guerre sexuelle” pour séduire et espionner des professionnels de la Silicon Valley. Vieille technique. Certaines vont même jusqu’au mariage avec enfants.
👍 Tout s’explique
Si le télétravail dysfonctionne c’est la faute du top management (je vous l’avais bien dit !). Cherchez du côté des problèmes antérieurs de mauvaise communication, de manque de reconnaissance, de priorités floues et d’épuisement professionnel.
🙈 C’est pas moi, c’est lui
Les entreprises françaises sont LA raison de la fuite des cerveaux, pas la situation fiscale ou économique. Conseil de la vidéo : partez à l’étranger.
😾 T’es pas drôle
Plutôt que de chercher à faire rire à tout prix au boulot, mieux vaut adopter la façon de penser des humoristes pour stimuler la créativité, renforcer l’esprit d’équipe et se démarquer sans déraper.
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Vite dit
C’est pas d’ma faute, c’est l’IA ! 🌀 Et cela promet encore. 🌀 Toi aussi stabilise la dette française 🌀 Le rôle d’AirBnB dans l’économie rurale.
Je suis presque certain, amis, lectrices et lecteurs, que vous connaissez ces huit absurdités du travail. Et peut-être même plus ?
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