Changer le monde avec Zevillage
Pour la dernière édition de la saison, je vous ai préparé un bilan des trois ans de votre newsletter et un aperçu de nos projets de transformation du monde du travail.
Cette semaine, une newsletter inhabituelle, sans ses rubriques habituelles. Un bilan, un projet que je partage avec vous avant la pause estivale et notre retour à la rentrée.
Trop de la balle
Votre newsletter existe, depuis 2020 sous ce format éditorialisé.
L’été, comme la rentrée de septembre et le début janvier, est propice aux réflexions de fond, aux bonnes résolutions et aux projets.
Mais, avant de vous présenter le bilan de ces 136 éditions et de vous en dire plus sur les projets, je voulais vous remercier pour vote fidélité. Je ne vais pas vous faire le coup du discours des Césars ou du festival de Cannes, genre “C’est d’abord le travail d’une équipe”. Non, mais sans votre intérêt et sans votre fidélité, pas de newsletter ;-)
Alors, merci.
Derrière le rideau
Auparavant, et depuis des années, Zevillage publiait ce qu’on appelait alors une newsletter : un compilation hebdomadaire de liens vers les articles de notre site web.
Ce type de mailing est très autocentré (objectif : augmenter le trafic sur le site web) et pas interactif du tout. Sans grande valeur ajoutée pour vous lecteurs. Je l’ai donc abandonné au profit de cette lettre qui exige beaucoup plus de travail.
C’est un plaisir de rédiger cette newsletter chaque semaine. Quand c'est une corvée (c’est arrivé quelques fois lors de semaines chargées ou de coups de mou dans l'inspiration), vous le sentez et cela se voit dans les statistiques de lecture. Je reviendrai sur ce sujet plus loin.
Rédiger la newsletter cela représente environ deux heures de travail, le mercredi si possible, que je confie ensuite à ma femme, première lectrice impitoyable.
Mais, avant la rédaction, je passe la semaine à éplucher ma veille, à lire, à regarder des vidéos ou à écouter des podcasts. Passionnant car je suis très curieux. Avec deux obsessions :
sélectionner les informations et creuser pour remonter à la vraie source intéressante pour vous. Cela signifie ne pas se contenter d’informations de troisième main et essayer de s’approcher de “la” vérité
penser contre soi et accepter ce qui peut déranger les idées reçues.
Ma veille est un mélange de collecte à l’aide d’outils (Flint, Inoreader, Artifact…), d’abonnements à des newsletter choisies avec le temps, de surf dans la presse et sur les réseaux sociaux (Linkedin, Twitter, Instagram et Reddit) et de sérendipité.
Un peu de chiffres
Quand j’ai lancé cette lettre il y a trois ans, j’ai importé le fichier de l’ancienne newsletter, un peu plus de 10 000 abonnés inscrits depuis plusieurs années. Au bout de quelques mois, j’ai fait le ménage en supprimant les lecteurs inactifs. Le résultat immédiat, mathématique, a été une chute du nombre d’inscrits et une augmentation de l’engagement : 38% d’ouverture en moyenne aujourd’hui avec un taux de clics situé entre 12 et 23%.
La ligne éditoriale
Notre ligne éditoriale est centrée sur le Futur du travail. Vaste sujet, d’autant plus que j’y suis arrivé par des chemins détournés. Au commencement, Zevillage a démarré sur la conviction que le travail à distance allait permettre de vivre mieux, là où on le voulait. Y compris en pleine campagne où nous venions de nous installer, assez longtemps avant la Covid.
Le nom du site, Zevillage, reflétait cet intérêt rural. Puis vinrent s’ajouter des sujets connexes comme le très haut débit, condition indispensable au télétravail ou, plus largement, l’aménagement du territoire.
Cet angle initial a changé avec les sujets qui apparaissaient au fur et à mesure du temps : coworking et tiers-lieux qui préfiguraient de nouvelles manière de travailler, nomadisme digital qui posait la question de l’utilité du bureau et de la méthode pour souder des équipes à distance. Du télétravail aussi qui révélait les problèmes de management des entreprises comme le manque de confiance.
On pourrait aussi parler de thèmes plus philosophiques, comme la valeur travail, le choix du système de retraite ou de l’impact de notre travail sur l’environnement.
Tout cela peut sembler très éclectique. Mais tous ces sujets forment, de manière impressionniste, le tableau du travail de demain. Pas étonnant, donc, que vos visions de la newsletter de Zevillage soient aussi variées.
Si vous avez des idées pour préciser cette ligne éditoriale je suis preneur. N‘hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous.
Changer le monde
Zevillage a débuté en 2004 autour d’une expérimentation pour attirer des urbains à la campagne. Une sorte de militantisme, en parallèle du site web. Puis nous avons lancé, dans notre village de 340 habitants, ce qui est probablement l’un des premier tiers-lieux ruraux.
Ensuite, entre 2012 et 2016, nous avons organisé le Tour de France du télétravail et des tiers-lieux avec nos amis de LBMG/Neo Nomade et d’Openscop.
Tenter de faire avancer notre vision du travail n’était jamais loin. Le pitch convenu des startupers devant leurs investisseurs, “Notre ambition est de changer le monde”, était pour nous une réalité. Et nous avions, il y a quelques années, résumé l’essentiel de nos convictions dans un Manifeste.
Après plusieurs années d’information et d’évangélisation, nous nous rendons compte que rester observateur des changements du monde du travail ne suffit pas. Nous voulons accélérer la transformation du travail pour le rendre plus humain et plus efficace. Et, même si la Covid nous a donné un coup de pouce dans cette transformation, le changement est lent.
Nous avons donc décidé d’aller plus loin et de nous engager plus concrètement dans la transformation du monde du travail. Avec les pionniers et les “faiseurs” intéressés, nous visons sept objectifs qui nous semblent prioritaires. Dans le désordre:
En finir avec le bureau à 100%
Le travail c’est “ où on veut, quand on veut et comme on veut “.
Pourquoi subir des organisations de travail qui nous obligent à tous nous rendre au bureau à des horaires fixes, 5 jours sur 5, alors que nous savons faire autrement. Et pourquoi pas aussi des semaines de 4 jours, des journées de 6 h ? D’autres pays ont opéré ces changements et s’en portent bien.Engager une parité femme-homme
Cela vous scandalise qu’à travail égal la plupart des femmes soient toujours moins payées que les hommes ? Qu’elles soient peu présentes dans les postes de direction ? Qu’au travail, d’une manière générale, les femmes soient moins considérées que les hommes ?Favoriser l’autonomie et l’entrepreneuriat dans le travail
Le salariat n’est plus un horizon indépassable. Nombreux sont les salariés tentés - majoritairement par choix - par l’indépendance.En finir avec les bureaux moches
Les joies du collectif de travail au bureau sont survendues. Et si nous repensions l’usage du bureau pour le rendre plus séduisant et plus utile alors que le télétravail s’est développé et vide les bureaux ?Développer des organisations de travail vertueuses sur le plan environnemental
Le fonctionnement de nos organisations et de nos espaces de travail pollue. Comment améliorer le bilan carbone de notre vie au travail ?Favoriser l’entreprise apprenante
L’école, l’université et un peu de formation continue ne suffisent plus à remplir nos besoins de connaissance dans un monde professionnel qui change très vite. Transformons nos structures pour apprendre tout au long de la vie.Permettre un meilleur aménagement du territoire et une bonne coopération ville-campagne
La pandémie de Covid-19 nous a mis sous les yeux évidence : notre lieu d’habitation n’est plus lié à notre lieu de travail. Encourageons donc la dynamisation des campagnes avec l’arrivée de nouveaux habitants qui collaborent avec les villes.
Ce n’est qu’un au revoir
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A bientôt pour la rentrée. Et, d’ici là, je vous souhaite de passer un bon été.
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La ville de Bruxelles, après de longs travaux, a identifié le mode de déplacement le plus vert. Plus vert même que le vélo. A tester cet été.
👋
Je suis très touché de voir que je vais vous manquer autant 😉 Mais cela ne doit pas être le cas de tous mes lecteurs car, durant l'été, le taux de lecture et d'engagement baisse.
A croire que même si les entreprises ne ferment plus un mois, même si les juilletistes ne s'opposent plus aux aoûtiens, nous avons la tête ailleurs qu'au travail aux beaux jours.
Mais j'ai prévu quelques surprises durant cette pause. J'aurai dû l'écrire, mais cela n'aurait plus été une surprise.
Une autre chose qui a changé : les congés estivaux. Combien d’entreprises ferment plusieurs semaines en août, obligeant leurs salariés à prendre leurs CP ? Et partant de la, est-ce pertinent d’arrêter purement et simplement votre newsletter pendant tout l’été, comme si le monde s’arrêtait de tourner pendant 2 mois (alors que cette trêve n’a pas cours partout) ?