C'est parti pour la semaine de quatre jours
L'expérimentation de la semaine de quatre jours au Royaume-Uni est terminée : les résultats viennent d'être publiés. Plus qu'un succès, un plébiscite, avec 92% d'entreprises qui souhaitent continuer.
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Cela ne semblait pas gagné pour la semaine de quatre jours il y a quatre ans. Un dispositif, un mode d’organisation, qui semblait pourtant simple à mettre en place et bénéfique pour les salariés, comme le télétravail.
Depuis, la Covid est passée par là et les choses ont changé. En Belgique, en Espagne et même en France on a vu ces derniers mois des entreprises adopter la semaine de quatre jours.
Au Royaume-Uni, une expérimentation à grande échelle a été lancée en juin 2022 avec un encadrement méthodologique des universités de Cambridge, en Angleterre, et de Boston, aux États-Unis.
L’expérience s’est terminée six mois plus tard, en décembre, et les résultats ont été publiés cette semaine.
Les entreprises choisies pour ce test étaient de tailles et de secteurs d’activité variés. Elles n'étaient pas tenues de déployer de manière rigide un type particulier de réduction du temps de travail. Leurs seules contraintes étaient que la rémunération soit maintenue à 100 % et que les employés bénéficient d'une réduction "significative" du temps de travail. Chaque entreprise a donc élaboré son projet selon sa taille et son secteur d’activité.
L'essai s’est transformé en un succès spectaculaire ! Sur les 61 entreprises qui ont participé au programme, 56 continuent à appliquer la semaine de quatre jours (92 %) !
Le premier bénéfice constaté avec la réduction du temps de travail est l’amélioration du bien-être des salariés. L’étude montre que 39 % des salariés sont moins stressés qu’avant et que 71 % ont réduit leur niveau d'épuisement professionnel à la fin de l'essai. De même, les niveaux d'anxiété, de fatigue et de problèmes de sommeil ont diminué, tandis que la santé mentale et physique s'est améliorée.
Les salariés ont également trouvé plus facile d'équilibrer leur travail avec leurs engagements familiaux et sociaux. Pour 54% d'entre eux, il était même plus facile d'équilibrer le travail avec les tâches ménagères (pour les hommes ?). Et 62% des salariés ont déclaré qu'il était plus facile de combiner le travail avec la vie sociale.
Côté entreprise, essayer la semaine de quatre jours c’était l’adopter. Pas de baisse de productivité ou de chiffre d‘affaires constaté. Mais l’amélioration du bien-être des salariés se traduit, dans l’expérimentation, par une baisse des démissions… de 57%.
Du côté des bénéfices, on peut citer également la baisse de 20% des coûts de fonctionnement des bureaux. Une journée de dépenses énergétiques économisée chaque semaine est loin d’être négligeable.
La semaine de quatre jours recouvre trois réalités possibles :
32 heures, payées 35h
35 heures, payées 35h
temps partiel à 4/5e du temps, payés 32h.
Donc, comme pour le travail hybride, les entreprises devront choisir leur modèle. Les grandes entreprises négocieront avec leurs partenaires sociaux. Mais comment feront les petites ? Ce n’est pas le problème des freelances qui ne comptent pas leurs heures mais s’organisent comme ils le souhaitent.
🟥 Pour lire les résultats de l’expérimentation (en anglais)
11 études pour comprendre le Future Of Work
J’ai compilé onze importantes études récentes sur le futur du travail. Elles vous aideront à mieux comprendre la réalité des changements en cours en évitant les idées reçues et les effets de mode sur-médiatisés.
Vous pouvez enrichir vous-même cette liste avec les précautions précisées en tête du document.
🐸 Pas tous à la campagne
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Et voilà, c’est fini pour cette semaine, vous pouvez retourner au jardin ou en réunion 🍎
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