Auto, boulot, dodo et CO2
Une étude de l'Ifop détaille nos modes de déplacement domicile-travail avec, toujours, la voiture reine des trajets. Bien que 85% des sondés aspirent à un changement, peu d'évolutions. Pourquoi ?
Bonjour et bienvenue. Chaque jeudi, je partage avec vous une analyse à propos de l’évolution du travail et une sélection de notre veille afin de vous aider à participer activement à transformer le travail.
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La société Alphabet France (pas la holding de Google, un homonyme) publie un sondage, commandé à l’Ifop, sur nos modes de déplacement domicile-travail.
Sans surprise, la voiture est toujours le mode dominant de ces déplacements pendulaires : 75% des actifs français l’utilisent pour se rendre au travail (en baisse d’un point depuis 2018). Mais les “transports doux”, classiques ou électriques, sont utilisés à 42% par les travailleurs pendulaires : marche, vélo, trottinette. Les forts en math auront noté que la somme des deux modes de transport n’égale pas 100%. Parce qu’on peut varier de mode de déplacement.
Les transports en commun sont utilisés par 20% des sondés, un chiffre en baisse depuis 2018 (- 7 points) !
La durée moyenne par trajet domicile-travail est de 25 minutes. Elle est de 20 minutes ou moins pour 56% des répondants et dépasse les 30 minutes pour 24% des personnes interrogées. Seuls 10% des actifs français passent plus de 10 heures par semaine sur le chemin du travail. En Ile-de-France, 35% des actifs interrogés passent 30 minutes ou plus par trajet.
Pour effectuer les trajets domicile-travail, 54% circulent majoritairement (14%) voire uniquement (40%) en zone urbaine, et 26% majoritairement (11%) voire uniquement (15%) en zone rurale.
Que tout change pour que rien ne change
Comme dans le sondage de l’année dernière, 24% des actifs sondés estiment que la mobilité liée à leurs déplacements dans le cadre du travail a un impact négatif sur leur QVT (qualité de vie au travail).
Parmi les désagréments relevés :
la perte de temps : 72% (65% en 2021)
le stress lié à une fréquentation accrue : 50% (comme en 2021)
le manque de ponctualité : 42% (37% en 2021)
le manque de confort : 32% (24% en 2021)
le manque de linéarité : 21% (comme en 2021).
L’évolution des déplacements pendulaires évolue peu mais ceux qui s’en plaignent sont très majoritaires.
Ils sont 85% à souhaiter au moins une évolution concernant leurs trajets professionnels dans les années à venir. Sans surprise dans le contexte énergétique, la volonté d’effectuer des trajets plus économiques est mentionnée par 54% des répondants, suivie par l’envie de réaliser des trajets plus écologiques à 41%.
On pourrait être surpris du peu de changement de situation après les bouleversements de la pandémie de Covid. Même si 9% des sondés pensent que les déplacements professionnels et les trajets domicile-travail seront abandonnés en faveur du full télétravail.
En attendant que nous travaillons tous à domicile, on peut se poser la question de la lenteur à faire évoluer une organisation qui provoque tant d’effets négatifs sur l’environnement. Et encore, on ne prend en compte dans ce sondage que les déplacements domicile-travail. On ne compte pas les coûts écologiques gigantesques pour construire les infrastructures routières et ferroviaires indispensables à ces trajets.
Tout le monde, ou presque, déplore le fait d’habiter loin de son travail. Mais qui sait comment améliorer la situation ? Un indice : c’est l’organisation du travail qui commande notre vie.
🟥 Lire plus de résultats complets de l’enquête Alphabet France / Ifop, Comment les actifs français se rendent-ils au travail ?
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Ada Lovelace était la fille du poète Lord Byron. Elle fut aussi la première codeuse (programmeuse) de l’histoire, au XIXe siècle. Elle a mis au point le programme du premier calculateur de l’Histoire, avant de tomber dans les oubliettes.
Cette vidéo en stop motion fait partie d’un programme d’Arte en 30 épisodes de trois minutes, Cherchez la femme, qui remet en lumière des femmes oubliés de l’Histoire tout en expliquant les raisons de cet oubli.
🙀 Êtes-vous congéiste ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le congéisme n’est pas une forme de tirage au flanc. C’est plutôt l’inverse : une tendance à se saisir de tous les moments non travaillés pour avancer dans son boulot.
👩🦳 Femmes invisibles
Les femmes au bureau jonglent facilement entre des missions chronophages et les microtâches que personne ne remarque. Au détriment d'actions plus valorisées, qui font davantage avancer la carrière et étoffent le carnet d'adresses. Quelques conseils pour s’en sortir.
🥇 Travailler jusqu’à 80 ans ?
Ce chef d’entreprise milite contre ces seniors qui partent trop tôt en retraite : un véritable gâchis pour l’ensemble de notre économie selon lui. Avant de le lapider, lisez ses arguments.
😵💫 Baisse des réunions
La Covid et la Grande Démission ont eu au moins une conséquence positive : une certaine baisse de la réunionite (article en anglais) avec un basculement vers les réunions à distance. Ces dernières se font en plus petit comité et elles sont devenues plus courtes et plus spontanées.
🤡 Pivoter, le secret du changement de vie
Vous vous souvenez de Qwant, la moteur de recherche européen défenseur des libertés publiques qui devait concurrencer Google. Son patron, volontiers moralisateur à l’époque, s’est, depuis la mort de Qwant, reconverti en créant une société de cybersurveillance (mouarf).
🏢 Bureau opéré
Savant mélange entre la flexibilité du coworking, le professionnalisme d’un expert de l’immobilier et une qualité de service directement inspirée des codes de l’hôtellerie, le bureau opéré réunit le meilleur de ces mondes.
👺 Violence et harcèlement au travail
La première enquête réalisée au niveau mondial par l’Organisation internationale du Travail (OIT) à propos des expériences vécues de violence et de harcèlement au travail veut aboutir à une meilleure compréhension et à une meilleure prise de conscience d’un problème enraciné au sein de facteurs économiques, sociaux et culturels complexes.
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Le travail dans le bon sens
Hubert Guillaud publie une recension du livre de Thomas Coutrot et Coralie Perez, Redonner du sens au travail : une aspiration révolutionnaire. En s’intéressant à ce qui donne du sens au travail, ils permettent de mieux comprendre, en creux, ce qui parfois le rend absurde.
Voir aussi l’interview de l’un des co-auteurs de ce livre, Thomas Coutrot, statisticien, économiste, et chercheur associé à l’IRES. Bonne nouvelle, il propose des solutions. Par exemple, rendre les salariés acteurs de leur travail grâce à un partage du pouvoir. C’est en effet assez révolutionnaire !
À tous les phobiques administratifs, vous connaîtrez le responsable de votre pathologie et vous saurez maintenant à qui vous en prendre : au “secrétaire d’État au Bordel”.
Et voilà, c’est fini pour cette semaine. Mais il reste un truc 👇
A la suite de ma question de la semaine dernière, vous êtes bien là, attentifs et fidèles à votre newsletter : vous avez répondu 5 fois plus que d’habitude par un like. Merci.
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Bonsoir Valérie, merci du signalement et du compliment. Un petit oubli dû à une rédaction lors d'un déplacement 😉
C'est corrigé sur la version en ligne. Et voilà aussi le lien : https://www.entreprendre.fr/seniors-continuez-de-travailler-apres-65-ans/
Hello, comme d'habitude je me régale à la lecture de votre newsletter. Je voulais en savoir plus sur "Travailler jusqu'à 80 ans" dans la partie "A déguster" mais il n'y a pas de lien !
Merci.
Valérie