Artisans : orfèvres en matière de travail
Par ses vertus, l'artisanat comble notre quête de sens au travail. Souvent idéalisé ou utilisé par le marketing de l'industrie, il est surtout une réponse pertinente aux attentes du monde du travail.
Bienvenue dans cette nouvelle Newsletter de Zevillage. Je suis Xavier de Mazenod. Je vous envoie chaque jeudi, dans votre boîte mail, des idées et des trouvailles pour comprendre ce que nous réserve le futur du travail et pour vous aider à travailler mieux et vivre mieux.
On vous a transmis cette newsletter ? Abonnez-vous, c’est par ici, et c’est gratuit.
N.B. : Toutes mes excuses pour l’absence d’accents sur les majuscules de cette livraison de la newsletter. Promis, je chercherai la cause avant la semaine prochaine.
Édito plus court
Tu seras artisan mon fils !
L'artisanat a le vent en poupe. Il est présenté comme une réponse à la perte de contact avec le réel induite par la modernité et les technologies. Il est paré de toutes les vertus, comme la terre autrefois. Il serait le moyen de retrouver du sens au travail et à la vie en général.
C’est vrai que les artisans et leur travail de la matière, le lien entre l’intelligence et la main, ont de quoi séduire. Les marques de luxe utilisent cette séduction dans leur marketing pour stimuler l'imaginaire des clients potentiels et offrir un “véritable voyage dans le temps”.
L’industrie agro-alimentaires sait très bien, elle aussi, jouer sur la nostalgie de l’artisanat, et sur ses valeurs, pour nous laisser penser que leurs usines fabriquent toujours leurs produits à la main, comme autrefois.
L’essentiel de l’artisanat ne se limite pas non plus à la nostalgie romantique du “c’était mieux avant”, idéalisant le statut et le travail des artisans. Ni à un élitisme professionnel réservé à des happy few.
Comme le travail indépendant en général, l'artisanat valorise l'autonomie et la maîtrise de son temps. Les artisans ont souvent la liberté de gérer leur emploi du temps et leurs projets, un atout pour ceux qui cherchent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Cela leur évite des insomnies sur ce qu’ils fabriquent et à quoi cela sert. L’anti bullshit jobs.
Il valorise ainsi la qualité du travail, la fierté de l’œuvre accomplie et la responsabilité envers les clients. Les bonnes raisons ne manquent pas pour choisir ce secteur d’activité.
L’artisanat induit aussi des bénéfices pour la société toute entière. Comme l’explique Jacques Baumier dans ce petit texte que je vous recommande, l’artisanat est aussi “un modèle économique qui apporte des réponses pertinentes aux enjeux de notre époque : climat, environnement, ressources ou emploi, en relocalisant un maximum d’activités de production avec des ressources locales et en revalorisant la part de la main d’œuvre et du savoir-faire”.
2e info à ne pas rater
Le freelancing, ami ou rival du salariat ?
La récente étude réalisée par Datastorm pour Freelance.com révèle une forte augmentation du freelancing dans les métiers de prestations intellectuelles aux entreprises.
Tous les métiers sont concernés. Les freelances sont majoritairement des hommes, , avec une moyenne d’âge de 45 ans, plus diplômés que les salariés. Ils travaillent dans des secteurs d’activité très variés et leurs revenus moyens augmentent. Il se situaient dans une moyenne de 39 661€ par an, en 2018.
Cette étude prévoit, en 2030, environ 1,54 million de freelances dans les métiers de prestations intellectuelles. Contrairement à ce que l’on entend souvent, ils choisissent le freelancing non pas par contrainte économique mais, majoritairement, pour l'indépendance et la liberté.
Les revenus irréguliers de ce mode de travail, et la couverture sociale limitée, restent des freins au développement du travail indépendant.
Comme pour l’artisanat (voir ci-dessus), le freelancing modifie aussi les manières traditionnelles de concevoir le travail et pourrait faire évoluer le statut figé de salarié tel que nous le connaissons. Des sujets qu’aborde dans son dernier talk show avec trois invités.
En tout cas, une chose est certaine : les entreprises ont déjà intégré de nouvelles manières de travailler avec les freelances. Ils représentent pour elles une occasion de trouver des compétences pointues et de se placer en mode réactif et agile. On peut même, dans beaucoup de métiers, intégrer des digitals nomads.
Un chemin de traverse vers la fin du bureau ?
Vous avez dit flexible ?
Vous cherchez à travailler dans une entreprise qui développe pour ses salariés les compétences qui feront l’avenir ; qui crée des opportunités exceptionnelles pour ses collaborateurs ; et qui vise le net zéro carbone d’ici 2038 ?
Pendant quatre semaines, nous présentons les projets contribuants à la stratégie RSE du groupe Stellantis, en commençant, cette semaine, par les modes de travail hybride, sur site et à distance.
Tous les employés éligibles au télétravail dans le groupe bénéficient d'un environnement adapté au travail à distance. Ainsi, pour les salariés dont l’activité le permet, la part du temps de travail à distance est en moyenne de 70%.
Parallèlement à l’activité à distance, Stellantis a repensé l’aménagement des sites, mieux adaptés à ces nouveaux modes de travail. L’objectif est de proposer un véritable équilibre entre les activités, favorisant les échanges et les interactions des équipes présentes sur le site.
🟥 Découvrez les initiatives de la RSE de Stellantis
🎼 Fidèle, fidèle
En seulement un an, la moyenne de la loyauté professionnelle des cadres à l'égard de leur employeur a reculé de près de 4 ans. Pire qu’en politique !
🛠️ La solution ?
En impliquant les collaborateurs dans la conception de leurs espaces de travail, les dirigeants peuvent restaurer un climat de confiance propice à l'engagement et à la performance. Bon sang, mais c’est bien-sûr !
🥊 C’est vrai ça
La diversité des formes d’organisation offertes par le télétravail bouleverse la relation traditionnelle à l’emploi et, à travers elle, les formes de contrôle et d’exercice de la tâche.
💻 Epidemie de nomades numériques
Cape Town, située tout au bout de l’Afrique du Sud, a vu sa population changer depuis la fin de la crise sanitaire. Les habitants observent ainsi une épidémie de nomades numériques, rapporte la BBC.
👏 Pratiques managériales innovantes
Trois pratiques innovantes découvertes chez : la rupture conventionnelle automatique et l’offboarding idéal chez Morning ; le contrôle alternatif chez Altman Partners ; l’augmentation des salaires corrélée à la montée en compétences chez AXA Climate.
😇 Ma cabane au Canada pour télétravailler
Je dis ça, je dis rien : au Canada, l’avènement du télétravail s’accompagne d’une meilleure satisfaction des travailleurs à l’égard de leur équilibre travail-vie personnelle.
🤡 Fin de la frontière travail-perso
Rencontrez ces couples qui utilisent un outil collaboratif (en l’occurence Slack) pour organiser leur vie romantique.
👉 Et si vous faisiez connaître cette newsletter à vos proches sur WhatsApp ? C’est tout simple, il suffit de cliquer.
Vite dit
Dur le vélo, y compris pour travailler : 50 cyclistes tués en 6 mois 🌀 Non, l’IA n’est pas surhumaine 🌀 Marre de la cantoche ? Il y a ça pour changer 🌀 Vive les pirates.
Elle est partout, elle ose tout, paraît-il, et elle envahit l’entreprise !
Cela fait drôlement plaisir un clic sur le 🩷 ci-dessous. Cela me montre que vous êtes là, attentifs.
Vous pouvez aussi faire connaître la newsletter de Zevillage à vos amis, ou à ceux que vous aimeriez avoir comme ami.
Vous pouvez aussi me retrouver sur Linkedin.
Belle inspiration ce texte de Jacques Baumier ! Merci